Selon Europol, Bitzlato aurait facilité le blanchiment d’avoirs criminels de plus d’un milliards de dollars. Ci-après, le communiqué de presse d’Europol.

Bitzlato : la haute direction arrêtée.

Une opération menée par les autorités françaises et américaines, et fortement soutenue par Europol, a ciblé la plateforme d’échange de crypto Bitzlato. L’échange de cryptomonnaie enregistré à Hong Kong et opérant à l’échelle mondiale est soupçonné de faciliter le blanchiment de grandes quantités de produits criminels et de les convertir en roubles. Les forces de l’ordre ont démonté l’infrastructure numérique du service, basé en France, et interrogé les dirigeants de la plateforme. L’opération a également impliqué des autorités répressives et judiciaires de Belgique, de Chypre, du Portugal, d’Espagne et des Pays-Bas.

Près de la moitié de toutes les transactions de Bitzlato, liées à des activités criminelles

Cibler les facilitateurs cruciaux du crime tels que les échanges cryptographiques devient une priorité clé dans la lutte contre la cybercriminalité. Bitzlato a permis la conversion rapide de divers crypto-actifs tels que :

On estime que la plateforme d’échange de crypto a reçu un total d’actifs d’une valeur de 2,1 milliards d’euros (119 000 BTC).

Il est vrai que les conversions de crypto-actifs en monnaies fiduciaires ne sont pas illégales. Cependant, les enquêtes sur les opérateurs cybercriminels ont indiqué que de grands volumes d’actifs criminels transitaient par la plateforme.

L’analyse a indiqué qu’environ 46 % des avoirs échangés via Bitzlato, avait un lien direct avec des activités criminelles. Le préjudice atteint une valeur d’environ 1 milliard d’euros.

Cryptoanalyse et coordination internationale

La cryptoanalyse a révélé que la majorité des transactions suspectes sont liées à des entités sanctionnées par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC). Par ailleurs, d’autres ont une connexion à des cyber escroqueries, au blanchiment d’argent, à des ransomwares et à du matériel pédopornographique.

Par exemple, les enquêtes ont montré que 1,5 million de transactions BTC ont été effectuées directement entre les utilisateurs de Bitzlato et Hydramarket, supprimées en avril 2022. Cette plateforme d’échange, disponible en russe et en anglais, louait des serveurs dédiés à un hébergeur en France.

L’action coordonnée des autorités judiciaires et répressives des différents pays concernés a conduit au démantèlement de la plateforme, à la saisie des actifs financiers actuels et à une analyse technique plus poussée.

Coordination des enquêtes pour découvrir des liens

Au cours des premières phases des activités d’enquête, Europol a facilité l’échange d’informations, fourni un soutien analytique reliant les données disponibles à diverses affaires pénales à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE, et soutenu l’enquête grâce à l’analyse de millions de transactions en cryptomonnaie.

Le jour de l’action, Europol a déployé 13 de ses experts sur place (10 en France, 1 à Chypre, 1 en Espagne et 1 au Portugal) et soutenu le déploiement d’enquêteurs nationaux dans d’autres pays participant aux activités opérationnelles. Europol a soutenu les autorités répressives impliquées dans la coordination liée à l’analyse des cryptomonnaies, le recoupement des informations opérationnelles avec les bases de données d’Europol et l’analyse opérationnelle. À l’heure actuelle, déjà plus de 3 500 adresses bitcoin et plus de 1 000 détails d’utilisateur Bitzlato ont montré des liens avec diverses affaires pénales signalées dans les systèmes d’Europol. L’analyse de ces données et d’autres cas connexes devrait déclencher de nouvelles activités d’enquête.

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